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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 00:51

N'ayant pas forcément le temps de chroniquer longuement tous les films que je vois, « screen addiction » oblige, voici un rapide florilège critique de ce que j'ai pu découvrir dans les salles obscures en janvier et février derniers.

Somewhere, de Sofia Coppola (5 janvier 2011) : pas de scénario, des acteurs en roue libre, un rythme proche de l'encéphalogramme plat, une esthétique inexistante, des cadrages souvent douteux, une « profondeur » psychologique aussi prétentieuse que ridicule. Sofia Coppola a décidé de se payer notre tête en se reposant sur ses lauriers (jadis mérités), et elle le fait très bien. Faudra penser à refaire du cinéma la prochaine fois... Note : 1/5.

Arriety : le petit monde des chapardeurs, de Hiromasa Yonebayashi (12 janvier 2011) : un joli film d'animation plein de couleurs et de bons sentiments. Un divertissement agréable, mais pas inoubliable. Note : 2,5/5.

Poupoupidou, de Gérald Hustache-Mathieu (12 janvier 2011) : une très bonne surprise dans le paysage souvent décevant du cinéma de genre français. Malheureusement passé inaperçu, ce petit bijou de polar décalé mériterait une seconde chance en DVD ou Blu-Ray : intrigue bien ficelée, beaux paysages enneigés, ambiance à la fois glauque et hypnotique, acteurs bien dans le ton (Jean-Paul Rouve en tête) et magnifique hommage à Twin Peaks qui ne tombe jamais dans le plagiat. Hustache-Mathieu est un auteur à suivre de près ! Note : 4/5.

poupoupidou-candice-lecoeur

Le Dernier des Templiers, de Dominic Sena (12 janvier 2011) : un nanar de plus dans la filmographie en dents de scie de Nicolas Cage et celle, peu reluisante, de Dominic Sena, tâcheron hollywoodien de première classe (60 secondes chrono, Whiteout...). Une orgie de nullité à oublier illico. Note : 0,5/5.

Harry Brown, de Daniel Barber (12 janvier 2011) : un électrochoc, un uppercut cinématographique révélé dans nos salles presque deux ans après sa sortie britannique. Entre thriller tendu à craquer et vision apocalyptique des tréfonds de la société anglaise, tout le film est porté par l'interprétation terrifiante de Michael Caine, inoubliable en vieillard brisé mais déterminé. On ressort de la salle avec un goût de sang dans la bouche, traumatisés par ce film ultra-violent mais d'intérêt public. A découvrir d'urgence ! Note : 4,5/5.

harry brown

Tron : L'Héritage, de Joseph Kosinski (9 février 2011) : l'archétype du nanar de luxe des années 2000. Images ultra-léchées, mais froides comme du marbre, scénario anémique, direction d'acteurs oubliée, bande-originale exclusivement commerciale (Daft Punk révolutionne la musique de film... cette blague !), utilisation inutile et exaspérante de la technologie 3D. Mieux vaut revoir le film original de 1982, certes plus cheap mais tellement plus attachant. Note : 1/5.

127 heures, de Danny Boyle (23 février 2011) : Une épopée immobile assez effrayante, portée par l'interprétation de première classe de James Franco, qui joue la folie avec une aisance déconcertante. Pulvérisant les codes d'une l'esthétique clipesque assumée, la scène de délivrance du personnage principal est un pur cauchemar, une séance de torture audio-visuelle dont on ne sort pas indemne. Comme à son habitude, Boyle en fait trop lors du dénouement, mais sans gâcher la force de son film (cf. la grotesque scène zombiesque de Sunshine). Note : 3,5/5.

127 hours

 

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