Very Bad Trip 2, de Todd Phillips (25 mai 2011) : On prend (presque) exactement les mêmes et on recommence. Une suite flemmarde, poussive et sans aucune surprise, plagiat du premier opus dans un décor thaïlandais de carte postale. C'est à peine si l'on parvient à sourire devant cette avalanche imbuvable de clichés et de gags lourdingues. A deux ou trois bonnes trouvailles près, c'est un ratage lamentable. Et dire qu'une suite a déjà été lancée... Ma note : 2/5.
Attack the Block !, de Joe Cornish (20 juillet 2011) : Petite perle de série B britannique bien ficelée, au scénario aussi absurde que brillamment mis en images (l'invasion d'une barre d'immeuble de la banlieue sud de Londres par de terrifiants aliens). Formidablement rythmée, regorgeant d'effets spéciaux aussi minimalistes que parfaitement intégrés, cette bombe d'humour noir, maîtrisée de bout en bout, fait mouche à chaque instant, jusqu'à un incroyable morceau de bravoure final, somptueux ralenti qui redonne tout son sens à l'épique. Ma note : 3,5/5.
Le Sang des Templiers, de Jonathan English (20 juillet 2011) : Une fresque médiévale à la photographie léchée, dont les combats très brutaux sont malheureusement cadrés par un chef-op épileptique et montés à coups de truelle. Une belle ambiance de huis clos traverse la très longue séquence du siège de Rochester par le Roi Jean, néanmoins gâchée par le cabotinage de certains acteurs, Paul Giamatti en tête. Ma note : 2,5/5.
Les Contes de la Nuit, de Michel Ocelot (20 juillet 2011) : Une jolie succession de tableaux plantant leurs intrigues aux quatre coins du monde et du temps. On pourra reprocher, au-delà de la plaisante beauté naïve des images, une tendance presque exaspérante à la redite et un ennui qui pointe parfois le bout de son nez. Agréable, rafraîchissant, mais un peu décevant. Ma note : 3/5.
Submarine, de Richard Ayoade (20 juillet 2011) : Le portrait mignon et attachant d'un ado anglais rêveur, confronté à ses premiers désirs amoureux. Quelques longueurs cependant, ainsi qu'une réalisation parfois un peu trop appliquée (c'est quand même pas mal pour un premier film !), dont les enjeux dépassent rarement l'imagerie d'Épinal. La scène d'ouverture, dans laquelle le jeune héros imagine sa propre mort et ses conséquences, est en revanche formidablement réjouissante. Richard Ayoade, surtout reconnu pour son personnage de nerd désopilant dans la série The IT Crowd, est un réalisateur à suivre ! Ma note : 3/5.
Colombiana, d'Olivier Megaton (27 juillet 2011) : Sans surprise, une nouvelle purge issue des écuries d'Augias Besson. Une histoire de vengeance sans saveur et sans rythme, aux personnages abominablement creux. A oublier illico ! Ma note : 0,5/5.
Bad Teacher, de Jake Kasdan (27 juillet 2011) : Une prof un peu pétasse sur les bords (Cameron Diaz) tente de réunir par tous les moyens à sa disposition une importante somme d'argent, afin de se faire refaire les nichons, qu'elle voudrait énormes. Une comédie américaine pour un public américain facile. Une pseudo-farce lourdingue, jamais drôle et, surtout, d'un ennui abyssal. Recalé ! Ma note : 1/5.
Cars 2, de John Lasseter et Brad Lewis (27 juillet 2011) : Un bon film injustement éreinté par la critique. Alors que l'univers visuel déployé par Pixar se révèle d'une richesse confondante, à faire scintiller de plaisir nos mirettes hallucinées, le scénario, sans temps morts, nous entraîne à perdre haleine dans le sillage d'une aventure rocambolesque, où l'univers de James Bond se frotte au monde rugissant des courses automobiles. Les enjeux sont loin d'être idiots, proposant même un début de réflexion sur la folie des lobbies pétroliers. Mention spéciale au personnage doublé par Michael Caine, dont on peut se délecter de l'irrésistible accent british. Ma note : 3,5/5.
La Locataire, d'Antti Jokinen (27 juillet 2011) : Certainement l'un des pires navets de l'année. Un ersatz de Sliver sans aucune sensualité et dépourvu de toute réflexion sur les pulsions humaines (sujet principal du film, pourtant...). Le scénario, nullissime, grille lamentablement toutes ses cartouches au bout de 30 minutes, les acteurs en roue libre font pitié à voir... Rien à retenir. Tout à jeter. Ma note : 0,5/5.
Les Schtroumpfs, de Raja Gosnell (3 août 2011) : Loin d'être la catastrophe annoncée, voilà un film mignon, avant tout destiné aux enfants, jamais ennuyeux et même ponctué de quelques instants savoureux (les petits personnages bleus parcourant les pages de leur propre bande-dessinée originelle...). Mais le scénario n'évite pas toujours le simpliste ou la niaiserie, tandis que Gargamel est insupportable en crétin hystérique. Mention spéciale aux effets spéciaux, qui parviennent à rendre les Schtroumpfs particulièrement expressifs et attachants. Ma note : 2,5/5.
Killing Bono, de Nick Hamm (3 août 2011) : Chronique savoureuse, pleine d'énergie et d'humour, retraçant l'histoire rocambolesque d'un obscur groupe de rock irlandais rêvant de rivaliser avec U2. Portrait aussi attachant que pétillant d'un duo de frangins losers, hanté par la figure insaisissable, spectrale (divine ?) de Bono. British movies rule ! Ma note : 3,5/5.
Super, de James Gunn : Pas encore distribué en France (une honte !), cette tranche de vie aussi barrée qu'effrayante, nous révèle un homme super-ordinaire, que des circonstances malheureuses vont forcer à prendre les armes et endosser un costume de vengeur masqué. La brutalité extrême des scènes de baston est aussi terrible qu'inattendue, tandis que les acteurs s'en donnent à cœur joie (Ellen Page, déchaînée) pour notre plus grand plaisir. Très différent du Kick-Ass de Matthew Vaughn (on a déjà pu lire des comparaisons ridicules chez certains critiques...), Super trouve sa propre voie, celle d'un lyrisme désespéré, à la fois âpre et violent, constamment décalé mais profondément pessimiste quant à la nature humaine (l'unique promesse de salut résidant dans l'animalité...). Une excellente surprise qui mériterait totalement les honneurs d'une diffusion dans nos salles obscures ! Ma note : 4/5.